De la pépite à la feuille d'or

La transformation de la pépite d'or en feuille très fine de 0,1 µm (micromètre = 1 millième de millimètre) est appelée l'Orbattage ou le battage d'or. On utilise pour cela un alliage d'or (0,0098 %) avec du cuivre (permettant de le durcir) et de l'argent (qui réduit la couleur du cuivre dans le mélange). S'ensuit alors une procédure très méticuleuse.

L'or est forgé
L'alliage est ensuite fondu et coulé dans un moule à lingot (lingotière). Il en ressort un lingot de 400 grammes qui est ensuite aplatit pour faire un ruban de 40 centimètre qu'on appelle le "caucher". On le découpe alors en milles carrés de 4*4 centimètres qui seront mis dans un empilement de papier de 16*16 centimètres (le chaudret).

L'or est dégrossi
Un marteau mécanique de 10 à 15 kilos vient alors battre l'or. Cette pression va faire s'agrandir les feuilles jusqu’à ce qu'elles atteignent 15*15 centimètres (elles en faisaient 4*4 au début). Les quartiers obtenus sont ensuite coupés en 4 à 9 paquets de 5*5 centimètres à l'aide d'un appareil très tranchant (le massicot).

L'or est apprêté
Les carrés d’or sont ensuite séparés des papiers pour être mis entre les feuilles d’un nouveau tas (de feuilles) appelé la moule, faisant 14*14 centimètres de côté.  

L’or est battu
A nouveau, un marteau mécanique de 5 à 8 kilos  vient battre les quartiers d’or  empilés. Ils vont alors s’agrandir encore pour former des feuilles de 12*12 centimètres.

Le vidage 
Les feuilles sont finalement retirées une à une de la moule et coupées au format désiré : 8*8cm, 9*9 cm ….On formera ensuite des livrés avec 25 feuilles d’or entourée d’une feuille de papier.

Tout ceci pour en faire ensuite les nombreuses utilisations que vous connaissez, décoration alimentaire, ornement etc.

A là révolution française, il y avait des centaines de manufactures qui employaient environ cinq mille personnes. De nos jours, il ne reste plus en France qu’une seule manufacture fondée en 1834 et qui emploie une vingtaine de personne : la maison Dauvet.

(œuf d'or chocolaté de Pierre Marcolini)