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Comment sont fabriquées les pièces de monnaie
Comment sont fabriquées les pièces de monnaie ?
© Banque de France/ sources : journal du net
Elles passent de mains en mains, mais savez vous en fait d'où elles viennent? Pour vous, le détail sur la fabrication des pièces de monnaie.
En 1.142 ans, rien n'a changé. Ou si non très peu. Il reste encore en France seize derniers graveurs, tenus au secret sur les commandes qu'ils réalisent, occupent toujours la dernière usine de la capitale, au 11, quai Conti. Derrière une façade de 117 mètres de long se cachent les ateliers de gravure, de frappe et de fonderie d'art.
"Tout commence par un dessin"
Pour chaque pièce à concevoir, l'un des 16 graveurs de la Monnaie, anciens de l'Ecole Boulle ou de l'Ecole Estienne, propose une création. Si elle est retenue, elle sera gravée sur un outillage en acier pour frapper les pièces ou les médailles.
Le platre et la résine remplacent l'acier
De nos jours, les outillages ne sont pas toujours frappés directement. On préfère créer une version en platre, affinée au fil des moulages, pour ensuite créer une reproduction en résine, qui sera elle-même reproduite en acier à la taille voulue grâce à un processus de copie mécanique et automatisé.
Des siècles d'histoire entreprosés
La Monnaie de Paris conserve en son sein plus de 300.000 outillages de toutes les époques. Le plus ancien date de 1496. Les plus récents sont également précieusement gardés, même ceux fabriqués pour des commandes privées. La Monnaie redoute que les commanditaires les moins scrupuleux fassent appel à son savoir faire pour la gravure mais aient recours à des ateliers de frappes étrangers moins onéreux.
A droite, l'outillage original. A gauche, la copie. Le premier date de 1663, il représente Louis XIV, grand amateur de médailles, en train de passer ses troupes en revue. La Monnaie de Paris s'applique à créer des copies de tous ses outillages.
Libellées 1,5 euro, elles en valent 5.000
La Monnaie a bien des activités : fabrication de monnaie courante, de décorations civiles et militaires, de médailles de collection pour les anniversaires ou des éditions spéciales pour les entreprises et particuliers... Elle conçoit également des pièces de monnaie de collection. En argent ou en or, de 40 à 5.000 euros, ces dernières conservent un "pouvoir libératoire", c'est à dire qu'elle peuvent servir, en théorie, de véritable monnaie courante. Pour cela, elles portent sur leur côté pile une valeur. Mais pour mieux les différencier, les montants sont fantaisistes, tel 1,5 euro.
Des procédés qui remontent à l'Egypte ancienne
Après la presse, le patinage. La Monnaie de Paris réalise également ce qu'elle appelle des "trophées", soit des objets d'art. "On n'a rien inventé", rappelle Serge Ceccoti, patineur bronze et vrai passionné aux 31 ans de maison. La patine, un procédé qui consiste à chauffer et refroidir le métal en y ajoutant des sels de couleur, remonte à l'Egypte ancienne.
Du bleu au noir d'ivoire
Ne cherchez pas à savoir combien le patinage d'un trophée prend de temps. Le temps "importe peu", vous répondra-t-on. "Pour obtenir un noir d'ivoire il faut parfois passer par un bleu", explique Serge Ceccotti. Le patineur bronze regrette que ce savoir disparaisse avec lui. Aujourd'hui, la Monnaie de Paris ne remplace plus les départs à la retraite.
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Commentaires
1catandcieLundi 18 Janvier 2010 à 07:15Très intéressant. bonne continuation ! :)RépondreMerci3gggggggMardi 29 Mai 2012 à 22:264gggggggMardi 29 Mai 2012 à 22:26fffffff5gggggggMardi 29 Mai 2012 à 22:266gggggggMardi 29 Mai 2012 à 22:26
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